Isabelle Chapuis
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Portrait chinois d'Isabelle
Trois choses que j'aime :
- Contempler,
- Jouir,
- Danser.
Trois choses que je n'aime pas :
- Le déni,
- Le manque de soin dans les relations,
- Les fromages odorants.Si j'avais une baguette magique, voilà ce que je changerais :
J'offrirai un accès quotidien à la nature pour chaque être.
Ma citation préférée :
"Puissé-je avoir la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses qui peuvent l'être et la sagesse d'en connaître la différence." Citation stoïcienne de Marc Aurèle, tirée de son ouvrage Pensées pour moi-même.
Ma musique préférée du moment :
Photo d'Isabelle ci-dessus de ©JimmyMettier
La série présentée par Isabelle
"Vivant, le sacre du corps"
Le travail d’Isabelle Chapuis se déploie de la photographie plasticienne à la photographie thérapeutique. Ces deux dimensions se nourrissent l’une et l’autre et ont pour point commun la relation au corps. À la croisée de ces deux pratiques, pendant sept années, elle a photographié et interviewé des hommes et des femmes sans apprêt. Elle avait le désir profond de célébrer la dimension sacrée du corps, d’accompagner chacun à s’offrir un regard bienveillant et ainsi de contribuer à changer les représentations. C’est un projet photographique ayant une dimension humaniste qui rassemble 80 photographies et 15 témoignages. Il était important pour Isabelle de donner une voix aux personnes photographiées; leurs partages participent grandement à la dimension sensible et à la portée réparatrice inhérente à sa démarche. La photographe a pensé l’ensemble tel un récit de résilience, d’inclusivité, d’amour de soi, d’acceptation, de solidarité, d’espoir...
“Je propose au travers de ce travail une expérience de rencontre du vivant, sous ses formes humaines, végétales ou animales. J’ai à cœur de célébrer les multiples manifestations du vivant dans leurs beautés riches et complexes. J’aimerais inviter à une écoute visuelle, fruit de mon cheminement sur le thème des parures corporelles.
A l’image d’un blason, la parure constitue un signe visuel qui donne une information sociale, culturelle, voire biologique. Je m’intéresse ici aux parures corporelles les plus élémentaires. Celles qui se racontent par le corps et qui ne peuvent se passer d’une peau pour être.
J’ai choisi d’écouter ces détails de l’intime avec lesquels nous venons
au monde et qui muent au cours de nos existences. Ce n’est pas la nudité en
tant que telle que j’explore, mais plutôt le corps comme demeure de l’âme.
En
tant que photographe plasticienne et thérapeutique, j’ai l’intuition que le
langage corporel exprime extérieurement ce que nous sommes à l’intérieur.
L’attitude corporelle, la façon de se trouver dans son corps est plus qu’un
agencement physique, elle traduit notre manière d’être présent au monde.
Plus encore que par les mots, le corps, bavard, nous dévoile en tant
qu’individu. Il dévoile des émotions indicibles. Chaque corps a tant à dire
sur son histoire, ses désirs, ses joies, ses peines ... Sa voix ne sait pas mentir
et mérite qu’on s’arrête longuement pour comprendre, détendre. Car
rencontrer le corps, c’est aussi faire place aux conditionnements, aux tabous,
aux traumatismes de chacun. J’ai recueilli le témoignage des personnes
photographiées sous forme d’interviews enregistrées et retranscrites.