Florence ZUFFEREY

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Portrait chinois de Florence

Trois choses que j'aime :

- La poésie,

- La force des liens,

- La richesse des mondes intérieurs.

Trois choses que je n'aime pas :

- Les certitudes,

- Le cynisme,

- Les small talks.

Si j'avais une baguette magique, voilà ce que je changerais ?

L’égalité entre les femmes et les hommes deviendrait réelle.

Ma citation préférée :

Dans * Journal * de Katherine Mansfield :

"Liberté ! A tout prix, au prix de n'importe quelles épreuves".

Ma musique préférée du moment :

Série présentée par Florence

"Promised Land"

Cette série a été réalisée au printemps 2022.C'est un projet artistique très personnel qui traite du deuil, de la perte et du territoire de la mémoire. Dans ce pays imaginaire, la photographe emmène ceux qu'elle aime et y organise la réunion avec celle qui n'est plus, et pourtant à l'origine de tout. Promised Land, c'est un espace où les vivants rencontrent les absents, où la fille recherche inlassablement la mère tant aimée. C'est l'interface entre la vie et la mort c'est l'amour qui survit entre les dimensions, c'est l'espoir de se retrouver. Ce territoire qui n'appartient à aucun temps, à aucun espace. Est-il nécessaire de vous le décrire, s'il n'existe que pour moi .

Ici, la végétation a renoncé, elle n'y est plus adaptée. Ici, c'est seulement lumière, ciel et rochers. Résistant à peine de vieilles racines oubliées. Les souvenirs flottent, diaphanes ; les douleurs ne brûlent plus, des chagrins tintent seulement les grelots lointains.

Ici pas de pulsations, plus de sang, pas de fluides. Seule une rivière que l'on peut longer, sans trop s'en approcher. Elle charrie d'autres tourments, d'autres peines et lave le territoire des stigmates de la perte.Ici, ce n'est pas la vie. C'est l'univers tout entier, ouvert. Le gouffre du ciel à contempler avant, un jour, de se faire aspirer. Pas de frontières, pas de limites, pas de reliefs. Est-ce l'état originel, ou celui d'après, quand tout aura disparu ? Pour moi, c'est ici que tout commence et que tout finit. C'est l'endroit secret où je me réfugie. Souvent, j'y emmène ceux que j'aime et portant mes enfants à bout de bras, je les offre à la prunelle du ciel. J'aimerais tant savoir si elle y demeure et nous regarde.Les questions restent en suspens et font couler des larmes tièdes, celles qui soulagent et nettoient. A l'abri dans mon repère salé, j'organise sans faiblir les retrouvailles à venir.